Randonneurs, nous avions bel et bien visé juste en décidant de nous retrouver à Sancey-le-Long ce dimanche 20 octobre pour découvrir les trésors cachés de son vallon et de ses hauteurs.
L’automne ensoleillé et tout en douceur avait en effet décidé de nous accompagner au sein des forêts aux teintes mélangeant jaunes, orangés et pourpres et propices à la découverte de nombre de champignons.
Une belle complicité s’est donc installée au sein du petit groupe constitué qui ne demandait plus qu’à découvrir d’un pas alerte cette nouvelle région à mi chemin entre Besançon, Vesoul et Belfort – Montbéliard.
Cité secrète des nains : Petit univers loufoque et merveilleux
Une centaine de nains de jardin, aussi immobiles que malicieux, peuplent cet agréable sous-bois.
Grotte de la BAUME : Régulièrement occupée par l’homme dès le néolithique
Le porche de la grotte donne accès à trois réseaux de galeries sur 1550 m.
Les fouilles archéologiques menées dans la grotte entre 1870 et 1975 montrent qu’elle est régulièrement occupée par l’homme dès le néolithique, sert au stockage de vivres, d’armes et de munitions en 1610 puis de refuge à la population des environs.
En chemin pour Belvoir
Les halles de Belvoir : Elles ont un rôle central dans le village
Entièrement bâties en chêne, datent du XIVe siècle, elles sont les seules halles en bois conservées en Franche-Comté.
Elles abritent quatre foires importantes annuelles. Foires et marchés ont subsisté jusqu’en 1887.
Les halles revivent aujourd’hui tous les étés grâce à l’organisation chaque vendredi soir d’un marché de produits régionaux et d’artisanat local.
L’église Saint Nicolas : Chapelle seigneuriale
L’église a été entièrement reconstruite à partir de 1719 en lieu et place de la chapelle seigneuriale du XIVe siècle sous laquelle étaient inhumés les 14 seigneurs et dames de Belvoir.
Le château : Abandonné au XXe siècle et racheté en 1956 par la famille du peintre Pierre Jouffroy
La forteresse féodale fut construite au début du XIIIe siècle, comme en atteste la date 1224 gravée sur la tour du Nord.
Le château, abandonné au XXe siècle, utilisé comme grenier à foin et carrière de pierres, fut racheté en 1956 par la famille du peintre Pierre Jouffroy, qui le restaura. De nombreuses pièces, aujourd’hui réaménagées avec des meubles d’époques, sont ouvertes aux visiteurs.
La tour qui domine le val de Sancey porte le nom de Madge-Fâ, dérivé patois de « merde-je-fais ». Il lui vient du personnage sculpté sur le cul-de-lampe de l’échauguette qui est dans une posture quelque peu indécente. Il symbolise le défi et la résistance des seigneurs de Belvoir à l’invasion du comté de Bourgogne par les Français sur ordre de Louis XI.
Chapelle Sainte-Anne : aussi pour son panorama
« Sainte-Anne, Priez pour nous » et la date de « 1838 » sont gravés au sommet de la porte, mais cette construction religieuse date en réalité du XVIe siècle.
Sancey-le-Long : bourg de 320 habitants traversé par le ruisseau de la Baume.
Jeanne-Antide Thouret, née le 27 novembre 1765 à Sancey-le-Long.
Apprend à Langres puis à Paris, chez les Filles de la Charité, à servir les malades pauvres.
Elle arrive en 1797 en Suisse, à Einsiedeln, puis aux portes de la France où elle reçoit de l’Église la mission de rentrer à Besançon pour y travailler à la restauration du diocèse sur les plans humain et chrétien, après les ravages de la révolution.
Elle fonde la congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière des Sœurs de la charité de sainte Jeanne-Antide à Besançon le 11 avril 1799. Sa fondation acquiert une renommée qui s’étend jusqu’en Savoie, en Suisse, à Naples, la grande ville riche de ses pauvretés, de son histoire, encore meurtrie par le passage des armées françaises.
Jeanne-Antide décède le 24 août 1826 à Naples. Béatifiée le 23 mai 1926, elle est canonisée par le Pape Pie XI le 14 janvier 1934.
La Sainte Jeanne-Antide est fêtée le 24 août.
Basilique Sainte-Jeanne-Antide : édifiée en 1932 de style néo-roman
Ses vitraux colorés sont ornés de blasons en rapport avec l’histoire de Jeanne-Antide.
L’abside est peinte de dix anges représentant les principales vertus.
La basilique accueille deux pèlerinages, le 23 mai et le dernier dimanche d’août.
Les Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne-Antide ont organisé un accueil pour les pèlerins à Sancey-le-Long.
Texte : Élisabeth et Michel
Photos : Frédérique, Nelly, Thérèse, Michel, René
Après notre randonnée, Frédérique nous a transmis une photographie de sa tante religieuse à Sancey, Sœur Jeanne- André.
Belle balade aux couleurs de l’automne sous le soleil!
je sais combien celà a dû etre agréable
vous avez fait de fabuleuses rencontres, …………des nains de blanche Neige à …………..notre sainte locale qui bien naturellement est passée par Einsiedeln!!
Compte rendu qui nous en apprends beaucoup sur notre histoire et sur notre patois local « Madge-Fâ »
Merci de nous avoir fait partager cette belle randonnée, j’aurai aimé être des vôtres!