Sur le Rio Minho …

Le confinement se poursuit mais le voyage immobile est toujours possible. Bonne lecture !


Reportage Compostelle

Les téléspectateurs qui ont raté la diffusion du reportage sur le chemin de Compostelle diffusé le 11 novembre, peuvent le retrouver lundi 16 novembre à 0 h 15 sur la 5.


Naufrage sur le Rio Minho 

une nouvelle d’Alain Humbert

Ne manquez pas la nouvelle d’Alain qui précise : « je l’avais écrite pour le concours du Pèlerin et j’ai obtenu en septembre dernier le 3eme prix ».

En voici le début. La suite très aventureuse de la traversée du Rio Minho est à découvrir dans le document disponible en téléchargement en bas de cette page ! Émotions fortes garanties !

Nous sommes en octobre 2018. Depuis quelques jours, je pérégrine sur le Camino de la Costa, un chemin qui relie Porto à Saint-Jacques de Compostelle. Parti des rives du Douro il y a une semaine, je remonte lentement en bordure de l’océan, en direction de l’Espagne. Ces jours derniers une tempête d’une rare intensité a sévi au sud du Portugal, tout particulièrement sur la région de Lisbonne, causant d’énormes dégâts sur toute cette partie du littoral ; ses effets se sont ressentis jusqu’au nord de Porto et m’ont valu une journée de déluge. Aujourd’hui encore, l’océan est bien agité, de grandes vagues viennent se fracasser sur les rochers, provoquant des gerbes d’écume. J’ai quitté ce matin Viana de Castelo pour rejoindre Caminha, une ville située sur l’estuaire du Rio Minho, ce fleuve qui constitue une frontière naturelle entre le Portugal et l’Espagne. Au terme de l’étape, le Camino longe la rive sud du fleuve sur quelques kilomètres pour atteindre la ville, située légèrement en retrait de la côte. Lorsque j’y parviens, c’est marée basse, de larges bancs de sable et de vase bordent les rives, quelques petits bateaux couchés sur le flanc attendent le prochain flot pour reprendre l’océan : un décor agréable aux yeux, avec un mélange harmonieux de couleurs. 

Arrivant à l’albergue, je retrouve comme chaque jour les amis pèlerins connus au fil des étapes précédentes : il y a là Jörgen un Allemand de Bavière, il est de loin le plus rapide d’entre nous, Greg qui vient du Danemark, Linda une jolie Suédoise et Katy originaire de Norvège. Cinq autres pèlerins partagent notre gîte. Ici, nous sommes à environ trois kilomètres en amont de l’océan ; le fleuve s’y jette, ouvrant sur un large estuaire. Le premier pont pour traverser à pied sec se situe à une trentaine de kilomètres ; il relie les villes de Tui à celle de Valença. Le tracé du Camino de la Costa, qui se veut être un chemin du littoral, ne prévoit pas de rejoindre ce passage, beaucoup trop à l’est. L’hospitalier nous explique que pour traverser, il faut emprunter un ferry qui est amarré à quelques centaines de mètres de là, et nous précise que, compte tenu des marées et du tirant d’eau du bateau, le premier départ est prévu à 10 heures. Au cours du dîner à l’albergue, auquel nous l’avons convié, il dit connaître une combine pour traverser plus tôt. Il nous explique alors qu’il a des amis pêcheurs qui pourraient, avec leur embarcation de pêche, nous servir de passeurs. Ils nous permettraient de rejoindre la rive espagnole beaucoup plus tôt, moyennant cinq euros par passager. D’emblée, beaucoup d’entre nous se disent intéressés ; gagner trois heures sur une étape ça ne se refuse pas, d’autant que les cinq euros, le ferry nous les aurait demandés. Il appelle sur-le-champ José, son ami le pêcheur, qui se dit prêt à nous rendre ce service. Il nous rejoint à l’albergue pour nous préciser les modalités de l’opération. Tout en partageant avec nous la fin du repas et des bouteilles, il nous explique que le départ aura lieu à sept heures précises. Il viendra nous chercher un quart d’heure avant à l’albergue pour nous conduire à un embarcadère de fortune ; cela devra se faire dans la plus grande discrétion, car sans le dire clairement, il laisse entendre que l’opération n’est pas complètement légale


Quizz randonnée

En attendant de pouvoir reprendre les longues marches, Jean-Claude Simard nous fait réviser nos connaissances.

Et oui, nous voilà à nouveau confinés, privés de nos sorties champêtres si agréables et si conviviales !  Au printemps, lors du 1er confinement, afin de garder le lien, je vous avais envoyé des quizz portant sur tous les domaines de la randonnée.

Dans ce même contexte d’isolement, je vous propose de renouveler cette initiative et de vous faire parvenir à nouveau des « quizz révision » sur ce thème de la randonnée, histoire de vous occuper quelques minutes, tout en testant vos connaissances de randonneurs ou randonneuses avertis(ies). Mais aussi, pour que vous preniez conscience qu’organiser une randonnée ne s’improvise pas, choisir son parcours, lire une carte,  faire sa reconnaissance avant la randonnée, emmener une groupe et avoir cœur et le souci que tout se passe bien. Et être satisfait que tout le monde ait passé une journée agréable, conviviale, à la découverte d’autres paysages et tout ceci bénévolement.


A bientôt,
Amitiés jacquaires,

Nicole 

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