Parmi les messages de pensées envers Jean-Paul Bornachot, voici deux réactions :
Désolée de lire cette mauvaise nouvelle, qui suit des précédentes…Que de tristesse !
Nadine la Toulousaine
Les nouvelles « positives » sont un rayon de lumière dans ce si sombre. Dans ce même état d’esprit, j’ai partagé, ce 25 mars, jour de l’Annonciation, l’initiative » Solidarité aux soignants » des églises de France : à 19 h 30, les cloches ont sonné, des bougies allumées. A mon balcon, à l’écoute des cloches de la cathédrale St Etienne.
Prenez soin de vous. Prenons soin de nous #ResterALaMaison#. Amitiés jacquaires.
Ce matin j’ai revisité ce haut lieu de foi du Mont Sainte Odile. J’ai particulièrement pensé et prié pour notre ami Jean Paul et sa famille. Merci pour ce lien chaque jour qui nous unit avec ces bonnes, mais aussi ces tristes nouvelles. A tous nos adhérents : que chacun prenne soin des autres, en prenant soin de vous. Mon amitié à tous.
Claudine Socié
Bernadette nous adresse, elle, non un poème mais un dicton modifié.
Au lieu de « pour vivre heureux vivons cachés », pour mars et avril ce sera « pour être en santé vivons confinés ». Bon courage à tous.
Bernadette Verdot
Enfin Dominique Vidal approuve l’initiative af-ccc :
C’est bien, beaucoup de monde a réagi !
Elle nous adresse
cette sculpture prise en photo en 2014, près de Saint-Chély d’Aubrac, je crois.
Dominique Vidal
J’ai replongé le nez dans le récit jamais terminé de « mon » chemin en 2014. Il lui fallait un covid19 pour avoir une chance d’être achevé ! A bientôt de vous lire.
Au sujet de la sculpture :
Sur la voie du Puy, entre Nasbinals et Saint-Chély, et avant d’arriver à Aubrac, passons devant la stèle Alsace-Aubrac née de la rencontre entre un marcheur alsacien et un auvergnat sur le chemin de Saint-Jacques. Le sculpteur alsacien, Jean-Claude Lanoix, a élaboré cette sculpture en utilisant le nombre d’or.
Les matériaux : grès rose des Vosges pour le tronc, qui symbolise le séjour terrestre de l’homme. Au milieu, une pièce de grès blanc évoque le cheminement vers le monde céleste représenté par un disque. On peut voir dans cet anneau l’alpha et l’oméga, le début et la fin, la roue de la vie.
Le clou en bronze de l’association des Amis de Saint-Jacques en Alsace rappelle que nous sommes bien sur une voie de Compostelle.
A méditer, la phrase gravée sur la stèle :
«Dans le silence et la solitude,
On n’entend plus que l’essentiel »
A partir d’aujourd’hui, vous pourrez retrouver à la suite de notre article le feuilleton « pèleriner confiné ». Vous marcherez ainsi dans les pas des pèlerins médiévaux, grâce à Denise Péricard-Méa, chercheuse et historienne à la Fondation Parou, qui ouvre les archives de la « Constellation des pèlerins, une proposition de l’association Constellations Saint-Jacques.
L’Af-ccc vous relaiera chaque jour, avec un petit décalage, l’article de Denise Péricard-Méa, afin de pèleriner dans sa chambre puisque l’on ne peut pas prendre la route.
Attention : ne suivez pas l’exemple de Jérôme Münzer, qui bien que médecin, conseillait de fuir en Italie … En 1494, les moyens de lutte contre les pandémies étaient quelque peu différents, et probablement moins efficaces.
La Fondation David Parou Saint-Jacques ouvre la Constellation des pèlerins médiévaux pour une première étape avec Jérôme Munzer.
Il quitte Nuremberg le 2 août 1494.
Péleriner confiné, étape n°1
Jérôme Münzer part précipitamment de Nüremberg en 1484 et 1494
Depuis longtemps, Jérôme Münzer avait pour projet de « s’exposer aux voyages sur terre et sur mer, d’enquêter sur les sites, les lieux et les illustres personnages », un projet mis à mal par son installation comme médecin à Nüremberg et son mariage.
Mais, écrit-il « cinq ans après avoir achevé mon doctorat à la faculté de médecine de Pavie, c’est-à-dire en l’an de grâce 1484, alors que l’épidémie se renforçait dans Nuremberg, ce grand carrefour commercial de la Germanie supérieure où, grâce à la bienveillance de la Fortune, je m’étais installé en qualité de médecin et, comme je n’étais pas sans une certaine crainte de la contagion, ayant remarqué que celui qui avait le moins de chances de mourir à la guerre ou de la peste était celui qui ne s’y exposait pas, je me proposai de prendre la fuite ».
Il retourne en Italie pour quelques mois et, dit-il « je regagnai Nuremberg le 24 janvier de l’année du Salut 1484, en parfait état de santé, et j’y trouvai mon épouse et ma famille saines et sauves ainsi que toute ma maison ».
Dix ans plus tard, récidive :
« Par la suite, l’année du Salut 1494, au commencement d’une nouvelle épidémie de peste, je voulus avoir recours à mon vieux remède, la fuite ; après réflexion, cette fois, je choisis certains nobles jeunes gens, fils de riches marchands, qui parlaient italien et français ». Là il va beaucoup plus loin, à la fois pèlerin et voyageur. Et bien sûr, ses pas le mènent à Compostelle.
Denise Péricard-Méa
demain, la suite : Visite de Compostelle avec Jérôme Munzer