Treize courageux prêts à affronter le froid hivernal se sont retrouvés sur le parking de la porte d’Alsace à Chavannes-sur-l’Étang, à ne pas confondre avec Chavannes-les-Grands, heureusement pas trop éloigné du point de rendez-vous (8 km) pour un des membres de l’association errant dans l’autre village à la recherche d’un parking inexistant bien que ce village se situe aux portes de la Franche-Comté !
Tout le monde était pressé de partir pour une balade de 16 km à travers la forêt, où une fine couche de neige recouvrait le sol, pour découvrir de nombreux étangs gelés tous plus beaux les uns que les autres. Au fur et à mesure que le temps avançait, la température devenait de plus en plus agréable car le soleil réchauffait les cœurs et l’atmosphère.
En cours de route, on a même fait une expérience scientifique pour connaitre la destination finale des gouttes d’eau versées pour déterminer si elles finiront dans la mer du Nord ou dans la Méditerranée. En effet, nous longions la ligne de partage des eaux qui a également permis de délimiter la frontière avec l’Alsace devenue Allemande près la défaite de 1870. Cette partie restée française devint en 1922, le Territoire de Belfort et fut rattachée à la Franche-Comté.
Malgré un départ laborieux pour des raisons logistiques entre autres, nous sommes arrivés à midi pile à la chapelle dont la porte (latérale) a été ouverte par miracle par le guide du jour, les autres s’acharnant en vain sur la porte principale.
A cet endroit, un autre miracle a eu lieu.
La chapelle Notre-Dame de Bellefontaine a été construite autour de 1750 près d’une source vers laquelle un chasseur grièvement blessé à la main par un animal (sanglier ?) a pu arrêter l’hémorragie grâce à cette eau. Dès lors, les gens des alentours vinrent de plus en plus nombreux rechercher les effets bénéfiques de cette eau miraculeuse pour traiter leurs maux.
A la révolution française, la chapelle fut vendue et changea plusieurs fois de propriétaires. Une restauration complète a été effectuée en 1857, puis elle fut totalement délabrée à la fin de la première guerre mondiale par les Français qui occupaient le site et utilisaient tout ce qui pouvait servir de combustible pour se réchauffer.
Des réparations ont été entreprises de 1927 à 1933 et l’activité religieuse reprit mais avec le temps, la ferveur diminua.
Aujourd’hui, on y célèbre des mariages ainsi qu’une grande messe à l’extérieur pour la fête du 15 août.
Une autre anecdote concerne la cloche de plus de 100 kg qui s’est volatilisée en juillet 1947 et qui fut retrouvée 3 mois plus tard dans un trou plein de vase et recouvert de branchage.
A noter que la façade et l’habillage du clocheton en tôle d’aluminium ont été terminés fin octobre 2023.
Un troisième miracle est encore survenu ce jour même, on a pu manger à l’extérieur car nous sommes passés de -7°C à une température légèrement positive en l’espace de 3 heures !
J’avais initialement obtenu la permission de déjeuner à l’intérieur de la chapelle, mais prendre l’apéritif sur une table au soleil, cela ne se refuse pas. J’avais également invité un couple d’alsacien de Bréchaumont qui nous a fait la surprise de nous régaler de bons produits locaux.
Après cet instant très convivial, nous reprîmes notre chemin pour les six kilomètres restants en n’oubliant pas de faire un léger détour dans une zone humide avant de rejoindre le parking.
Texte : Guy Martin
Photos : Michel Perceau
PS : Le soir même, un quatrième miracle s’est déroulé à Bonal, victoire de Sochaux (N1) contre Reims, 5ème de L1 …
Que de miracles!!en une seule journée!
Vous avez dû vous régaler des paysages.. et je remarque
Qu’il y a encore eu un « égaré » ce mois de janvier (sourire)! Bravo à vous!