En ce samedi 14 décembre, dernière rando de l’AF-CCC de 2024, c’est le thème de l’eau retenu par Gabriel l’animateur du jour qui nous a réunis à Besançon. Le matin, nous nous retrouvons à 8h45 sur le parking Battant avec les 25 inscrits, euh ! pas tout à fait, car la délégation de Belfort qui avait choisi le train (en retard de 25 minutes) a dû nous rejoindre au niveau de la première fontaine, celle de la Place Bacchus.
Passées les salutations, place à l’histoire : cette fontaine a été décorée par le sculpteur comtois Claude Lullier né en 1510 à Gray et mort en 1580, elle a été reconstruite au milieu du XIXe siècle à l’occasion du retour des eaux d’Arcier, par l’architecte Alphonse Delacroix. Les sources d’Arcier situées à une douzaine de kilomètres de la ville, alimentent en effet la ville de Besançon de longue date malgré certaines interruptions. Une fois la Rue Battant franchie, une autre petite pause s’impose devant la fontaine Marulaz, dont les vasques de bronze ont été coulées dans les forges de Pusey en 1855 avec ses gravures de diables joviaux !
Marulaz est un général français de la révolution et de l’Empire qui finit ses jours à … Filain !
La fontaine de Chamars n’étant pas d’un grand intérêt, nous reprenons le bord du Doubs jusqu’à la fontaine « Nymphée » du sculpteur contemporain Paul Gonez.
Chamars
Le long du Doubs
Après avoir traversé le Parc de la Gare d’eau, nous empruntons les escaliers au pied de la Citadelle pour rejoindre les quartiers du haut de la Boucle. La fontaine St Jean, un (réservoir en fait), nous rappelle l’histoire complexe de l’acheminement de l’eau à Besançon.
Jouxtant le Square Castan, la fontaine St Quentin met en avant une œuvre moderne de Jens Boettcher : une femme enceinte sans bras ni tête mise en place en 1997. Il en faut bien pour tous les goûts …
La Fontaine du Doubs, à l’angle des rues Ronchaux et Mégevand, présente une statue de Neptune symbolisant la rivière du Doubs, allégorie plus compréhensive quand on sait que la statue tenait jadis dans sa main droite une rame !
Adossée au Conseil Général, rue Charles Nodier, la Fontaine des Dames est ornée d’une sirène de bronze du XVIe siècle, copie dont l’original se trouve au Musée du temps. Dans la partie supérieure on y voit la devise de Besançon « Utinam » qui signifie « Plut à Dieu ».
Nous voici à présent sur la place Granvelle bien occupée par le Marché de Noël ; on y trouve la « Cascade de Granvelle », ensemble de rocailles et de végétation construit pour l’Exposition internationale qui s’est tenus en 1860 Place de la révolution.
Arrivés dans la Grande rue, c’est la Fontaine des Carmes qui attire notre regard : elle est la plus ancienne de la cité. Elle est ornée d’une belle statue de Neptune chevauchant un dauphin attribué à Claude Lullier. Le trident qui faisait sa fierté a dû finir ses jours chez un brocanteur …
Son bras droit a été vandalisé à plusieurs reprises.
La fontaine de l’hôtel de ville est un peu le fleuron du centre-ville. Les nostalgiques regrettent la disparition de la statue de Charles Quint chevauchant un aigle à deux têtes, statue qui a été fondue avec les cloches de la ville pendant la période post révolutionnaire. On y voit aujourd’hui un « enfant à la coquille » qui redonne un peu de jeunesse à l’ensemble. Dans la partie supérieure on y retrouve la devise de Besançon en vieux français « Pleut à Dieu ».
Non loin de l’actuelle Mairie, Rue Mégevand, nous arrêtons nos pas en face de la Fontaine des Clarisses qui doit son nom à l’ancien couvent qui se tenait là. Réalisée en 1698, elle fait partie des structures françaises les mieux conservées pour cette époque. A quelques pas de là, face au collège Victor Hugo (ancien Collège des Jésuites), c’est la statue de notre célèbre comtois Louis Pasteur qui nous rappelle qu’il fut élève puis professeur dans cet établissement.
Nous terminons notre périple autour de la monumentale « Fontaine des eaux d’Arcier » de la Place de la révolution, fontaine qui nous permet de faire à nouveau mémoire d’Alphonse Delacroix, célèbre architecte bisontin qui a largement contribué au retour des eaux de la source d’Arcier.
Nous n’avons pas eu le temps de rendre visite aux fontaines du Square St Amour, de la Place Jean Cornet et du parc Micaud mais l’appel du ventre et l’heure avancée ont eu raison des plus courageux !
C’est dans la salle Villarceau du quartier de la Butte que nous nous retrouvons pour le piquenique incontournable. Merci aux nombreux donateurs qui ont offert vin rosé, Bordeaux, Crémants locaux ou autres macvins ! De quoi mettre l’ambiance et faciliter les contacts. Les nombreuses pâtisseries témoignent de la générosité et de l’inventivité de ces dames que nous saluons au passage !
La journée ne s’est pas arrêtée là, vers 14h, nous accueillons M. Serge Roland que nous avions sollicité pour nous présenter son travail sur les lavoirs. Une fois accueillies les personnes du quartier que nous avions invitées, c’est devant une bonne quarantaine de personnes que M. Roland nous a exposé ses recherches sur les lavoirs (dont la majorité en franche Comté). Tous ont été emballés par la richesse de son travail, par son approche historique, patrimoniale et humaine. Certains diront à la sortie qu’ils ne regarderont plus les lavoirs comme avant !!!
Une journée sur le thème de l’eau même si la pause méridienne nous a autorisé à goûter d’autres fameux breuvages. Dommage que la météo s’est, elle aussi, inspiré du thème du jour. Et puis, hiver oblige, les fontaines n’étaient pas en eau mais c’est le plaisir de se retrouver, de faire de nouvelles connaissances et de vivre un bon temps fraternel qui a dominé cette journée.
Merci à vous tous et toutes qui avez contribué à la réussite de cette journée, merci à M. Roland qui nous a partagé généreusement ses connaissances, merci aux fournisseurs de boissons et gâteaux variés. Belle fin d’année à chacune et chacun et très joyeux noël !
Texte : Gabriel Vieille
Photos : Danielle, Nicole, Gabriel, Michel
Au fil de l eau ou à contre sens
De bas en haut et de haut en bas,de fontaine avec ou sans eau,une très belle visite de Besançon.
Merci
Bruno
L’eau des fontaines il fallait « lavoir » pour la boire ; heureusement avant l’intervention sur les lavoirs nous avons pu en boire ,et pas que de l’eau!!.
Merci pour ces deux moments forts, au pied de la citadelle, animés par de forts animateurs intéressés et intéressants.
pèlerinement.
Gérard