C’est dans un léger brouillard de début d’automne que quinze randonneurs sont partis à la découverte du patrimoine minier du bassin de Ronchamp.
En sortant de la ville par le sud en direction de Magny d’Anigon, nous découvrons les premières traces du passé industriel et minier de la vallée du Rahin : scierie installée dans les anciennes usines, café des mineurs, maisons des cadres, cités ouvrières du Puits du Magny …
Très vite en forêt, dans le brouillard nous imaginons un panorama nous laissant découvrir le bassin minier, la ville de Ronchamp, la chapelle Notre-Dame du Haut, les collines de l’Étançon où a démarré l’exploitation au 18ème siècle et où elle se termina en 1958.
Sur le chemin nous rencontrons de nombreux champignons, coprins, lépiotes …
Dommage qu’aucun de nous n’ait pensé à prendre de quoi emporter une cueillette qui aurait pu être abondante.
Le premier arrêt nous fait découvrir le Puits Arthur, un des derniers forés au sud du bassin, mais aussi le plus profond, descendant à plus de 1000 m.
Il n’en reste que quelques ruines de bâtiments et une magnifique cheminée au milieu de la forêt. Malheureusement très endommagé, ce vestige du patrimoine industriel risque fort de disparaitre à court terme.
A partir du Puits Arthur, nous suivons la voie de la Lucette, petite locomotive qui acheminait le charbon vers le site de triage. La voie ferrée passant dans un tunnel sous le Bois de Chérimont, nous la retrouvons un peu plus loin avant la zone de triage, immense terril plat de plusieurs hectares, revenant lentement à la nature.
Nous rejoignons le centre de Ronchamp que nous traversons et nous nous dirigeons vers le nord, là où les premiers affleurements de charbon furent découverts en 1744.
Le site du Puits 13, ou Puits de l’Étançon, nous offre un magnifique lieu de pique-nique, idéal pour maintenir une certaine distance tout en restant très convivial. Le soleil enfin arrivé nous réchauffe. La Lucette et le monument commémoratif de l’accident de 1950 nous rappellent le dur et dangereux labeur des mineurs.
La visite de notre première galerie permet à peine d’imaginer ces conditions de travail.
D’autres galeries suivent, parfois de simples tranchées retournées à la nature, où des entonnoirs à peine marqués comme le Puits Petit-Pierre, premier puits creusé au début du 19ème siècle.
Nous quittons la forêt pour traverser le hameau de La Houillère, avec son infirmerie, ses cités ouvrières, et surtout son château, logement de fonction du directeur.
Empruntant le passage souterrain sous la voie ferrée, comme de nombreux mineurs autrefois, nous rejoignons la filature de Ronchamp en suivant d’anciennes voies ferrées et en longeant d’autres cités ouvrières.
A l’issue de cette belle journée, nature et patrimoine, quelques courageux entreprirent la montée vers la chapelle Notre-Dame du Haut en suivant le Chemin de Croix.
René Michaux
Photos : Nicole Blivet, Claude Perrot, René Michaux
Bravo pour ce récit et ces belles photos qui donnent envie de découvrir ce patrimoine qui, à première vue, ne paie pas de mine!
Gabriel VIEILLE
Bonsoir Monsieur ou Madame
Je viens de voir votre site avec intérêt ! je recherche le petit tunnel sous la voie ferrée qui devait se trouver du côté de la rue du Cornet d’Amont le fameux passage qui rejoint la filature (passage des mineurs)
Merci de votre réponse
Bonjour,
il s’agit d’un tunnel sous la voie ferrée qui permet de rejoindre directement les bâtiments des houillères rue de l’Industrie en venant des cités du quartier de ‘La Houillère’.
Voici le lien sous Google Maps : PLAN .
Amicalement, René