Ce jour, il s’agit de s’adapter à une situation qui tend à durer avec des recettes de cuisine et des exercices physiques. Et avec le sourire !
CUISINE
Danielle Brun-Vaunier est allée pêcher sur des sites internet comment, dans le contexte actuel, cuisiner avec les moyens du bord et en limitant les courses alimentaires.
Il peut s’agir de remplacer un ingrédient ou de faire sans lui, de préparer ce que parfois nous achetons prêt à consommer ou encore de donner à la cuisine du placard tout son sens ! Il s’agit aussi de se faire plaisir, occuper les plus jeunes, ne pas céder à la sinistrose de la quarantaine, ou faire face à des difficultés réelles.
Plus que jamais les pains, les pâtes et les gâteaux faits maison s’imposent ! (Enfin, en quantité raisonnable !)
La paella, ça vous tente ? Mais il n’y a pas de poissonnier près de chez vous ? Pas de problème !
La ‘paella de conservas’ comme on dit parfois en Espagne, est pratique à réaliser : du thon en boîte, des coques (ou des moules) au naturel, des sardines à l’huile, et Olé ! C’est parti !
Danielle conseille aussi la cuisine de Jean François Maillet, « il faut juste 2 à 3 ingrédients pour ces recettes » apprécie-t-elle.
FORME PHYSIQUE
Les plus sportifs d’entre nous pourront s’amuser à des exercices toniques trouvés par René Michaux sur les réseaux sociaux : « comment vaincre le stress du confinement ».
Gérard Levaufre a récupéré un « plan anti-arthrose » remuant et sonore.
Mais pour se préparer au prochain départ sur le chemin « auquel il faut penser sérieusement, la rando, ça nous manque… », Gérard vous conseille, tout comme Eliette Lapeyre et Jean-Claude Nardin – qui estiment « qu’il nous faut garder confiance en l’avenir, et sourire » – une vidéo d’ « entraînement au pèlerinage à pied ».
Enfin,
- si vous n’avez pas de provision suffisante de papier toilette,
- si vous ne disposez pas de clochettes,
- si vous craignez que vos étagères ne supportent pas votre poids,
essayez la « demi-heure de gym spécial confinement» proposée par la ville de Paris. A circonstances exceptionnelles, activité exceptionnelle !
Moi qui déteste tout exercice physique hors la marche et n’ai pas fait de gym depuis, voyons ? ….50 ans ? , j’ai testé et ça s’est assez bien passé.
Préparons ensuite calmement de futures longues marches d’après-confinement :
Les Éditions Lepère proposent une offre spéciale, 50 % de réduction valable jusqu’au 30 avril prochain.
Les deux guides : Via Tolosana (édition 2019-2020) et Voie de Vézelay (édition 2019 – 2020), sont à 10 € au lieu de 20 €, frais de port à 3 € au lieu de 6 €…
Nous pouvons aussi revivre tranquillement, dans notre fauteuil, les randonnées organisées par notre association depuis 2013. René Michaux vient de réinstaller les comptes rendus sur le nouveau site : Balades
et ci-dessous, la septième étape de notre feuilleton quotidien « Péleriner confinés » par Denise Péricard-Méa
Nicole
Péleriner confiné, étape n° 7
Un remède contre la peste
En 1465-1466, le beau-frère du roi de Bohême, part avec une suite d’une centaine de personnes faire un grand tour d’Europe pour « se rendre dans tous les royaumes de la chrétienté, visiter toutes les cours épiscopales et seigneuriales en pays germaniques et latins et, par-dessus tout, se rendre en pèlerinage auprès du bien-aimé saint Jacques ». Arrivé au Portugal, il souhaite rencontrer le roi, mais il tombe au milieu d’une épidémie de peste. Le roi lui-même a quitté Lisbonne pour Evora.
Le secrétaire de Léon de Rozmital raconte :
« Nous ne sommes pas entrés dans Coïmbra, car l’atmosphère y était alors pestilentielle. Nous avons passé la nuit dans un hameau de la montagne nommé Rabazala où nous n’avons vu que quatre maisons. Nous avons pénétré dans une contrée ravagée par la pire épidémie de peste dont j’ai jamais entendu parler. Il nous arrivait de traverser un bourg ou un village sans y rencontrer âme qui vive. Personne ne peut imaginer à quel point c’était horrible. Nous avons dû acheter du vin et du pain ou même loger auprès de personnes atteintes de la maladie ou bien qui hébergeaient des malades dans leur maison. Tout le temps où nous nous sommes trouvés dans ce pays, je choisissais le plus souvent de dormir avec mes chevaux à la belle étoile ».
On leur raconte que plus de trois mille esclaves noirs ramené d’Afrique par des trafiquant « moururent de la peste dans un seul convoi pour Lisbonne, capitale du Portugal ».
Certains d’entre vous ont reproché à Münzer d’avoir abandonné ses patients mais, 20 ans plus tôt le roi du Portugal avait fui son palais de Lisbonne pour se réfugier à Evora. Que dirait-on si notre Président de la République partait dans sa résidence secondaire ? Léon de Rozmital décide néanmoins de rejoindre le roi. Evora, dit-il, est « un port proche de la frontière avec les païens et situé dans un paysage aride et sauvage. Pour l’y rejoindre nous dûmes endurer la faim et la soif et des conditions de logement pénibles pour les hommes et les chevaux. Mon valet tomba gravement malade en chemin et je dus, dans une chaleur épouvantable, m’occuper de mes chevaux et soigner mon serviteur : il y avait de quoi perdre le goût de vivre ! ».
Lors de la rencontre avec le roi, celui-ci donne un remède contre la peste. Il s’agit d’un produit tiré d’un couple de civettes (ou chat musqué) qu’il possède, capturé au Maroc. Le roi estime que ses deux exemplaires valent dans les huit mille florins. Et il explique : « cet animal possède un orifice sous l’anus qui secrète, une fois par année, un produit délicieusement parfumé qui entre dans la confection de baumes actifs contre la peste : le roi en hume à jeun tous les matins. Si l’on fixe un sachet sous la queue de l’animal ou qu’on le frotte contre la glande, l’odeur qui l’imprègne restera perceptible durant six mois ; cela ressemble à du musc et répand le plus délicieux arôme ».
Denise Péricard raconte ici comment est né le livre De la Bohème jusqu’à Compostelle.
Denise Péricard-Méa
demain, la suite : 1620, Pèlerins vecteurs de la peste
retour à la première étape : Jérôme Münzer part précipitamment de Nüremberg