Il faisait encore froid pour ce premier jour du printemps.
Mais cela n’a pas « arrêté » le pèlerin car nous étions 23 au départ sur le parking du supermarché.
Parfait pour se répartir en quatre groupes afin de respecter les consignes sanitaires.
Après une rapide présentation de la ville, nous étions impatients d’aller marcher pour se réchauffer. Nous avons remonté la rue Mi-Cour et la rue des Frères Grenier pour entrer dans le centre historique.
Les ruelles sont bordées de vieilles maisons, hélas, pas toujours en bon état.
Par la rue Basse-Cour, nous avons traversé le Prieuré de la Confrérie de la croix, où un « pénitent » moderne nous a fait la charité de nous prendre tous en photo.
Par la rue du Préau, on accède à l’Abbaye dont l’église est désacralisée et est devenue maintenant centre de vaccination Covid !
La place est entourée de belles demeures XVIIIème qui étaient les résidences des Dames chanoinesses, toutes issues de la noblesse.
Nous sommes passés devant la Médiathèque, l’ancien tribunal dont on voit encore les soupiraux des cellules, à ras du sol.
Et nous sommes arrivés Place de la République, en passant devant l’élégante maison à tourelle, de style Renaissance. Deux inscriptions latines y sont gravées qui disent :
Que cette maison soit debout jusqu’à ce que la fourmi achève de boire les flots de la mer et la tortue de parcourir la terre
et l’autre qui, étrangement, nous rappelle l’actualité :
les temps changent et nous changeons avec eux
question à méditer.
La place de la République est le cœur de la ville, avec l’office de tourisme et la mairie. Une porte cochère donne accès à l’hôtel particulier des Sires de Neufchâtel. C’est la maison la plus ancienne de la ville (1424).
Nous continuons notre visite par l’église Saint-Martin.
Puis, nous remontons vers le nord, en passant devant la maison des Frères Greniers, poète et peintre baumois. Un passage sous le tribunal nous permet de rejoindre la gare ; et par la passerelle, d’arriver Chemin des fruits que l’on poursuit à gauche pour rejoindre le chemin balisé jaune et bleu (Sentier découverte).
A l’intersection avec la D23, nous avons tourné tout de suite à droite pour prendre la longue montée vers l’arborétum. Cela nous a permis de bien nous « réchauffer » avant d’arriver Chemin de la République où se trouve l’arboretum.
Il contient de nombreuses essences de feuillus et de résineux plantés par des forestiers passionnés aidés par la municipalité et le concours de scolaires. Bien que les feuillus n’étaient pas encore parés de leur feuillage, nous avons apprécié cette visite qui nous a permis de découvrir de nombreux résineux peu communs.
Le Chemin de la République nous offre une belle vue dégagée sur les collines et les monts enneigés du Jura.
L’heure est arrivée de faire une halte bien méritée à la cabane des chasseurs, qui est toujours ouverte. Mais nous avons préféré nous répartir entre les nombreuses tables tout autour pour respecter la distanciation.
En redescendant vers Baume. Nous sommes passés au site carrier d’où les Baumois extrayaient les pierres servant à la construction, en particulier, de l’église Saint-Martin.
Grâce aux bornes numérotées et aux commentaires photocopiés et distribués à chaque groupe, nous avons pu situer les différentes étapes du travail de la taille des pierres, jusqu’au schlittage dans une combe et le chargement sur chars à bœufs.
Nous avons suivi ce chemin qui nous a ramené directement en ville jusqu’au cimetière.
Là, en entrant immédiatement à gauche se trouve le caveau et le monument aux victimes des deux guerres, inauguré par le Général de Gaulle. Plus loin, s’élève la Chapelle du Saint Sépulcre du XVème s. malheureusement fermé, et qui renferme entre autres la statue de Sainte Acombe, la première femme à barbe !
Pour revenir vers le parking, nous continuons à parcourir les rues du centre : en passant rue Clément, où on a aperçu un reste du mur de fortification datant de l’empereur Barberousse (XIIème s.), et, plus loin, l’hôpital Sainte-Croix, et les anciens Bains Douches/ lavoir.
La Promenade du Breuil, arborée, commence avec une ancienne fontaine flanquée de deux lions (il n’y a pas d’eau car elle a été déplacée). Tout au bout, le monument à Jouffroy d’Abbans.
Le jeune marquis construisit à Baume un des premiers bateaux à vapeur : « Le Palmipède » avec des rames articulées, qu’il essaya sur le Doubs (bassin de Gondé).
Étant arrivés près du parking, quelques uns en ont profité pour nous quitter. Les « braves », qui en avaient encore « sous la semelle », ont décidé de faire la balade digestive recommandée par Visorando.
Et, nous voilà repartis le long du canal du Doubs, longeant le fameux bassin de Gondé ; puis la traversée du pont sur le Cusansin, nous donne accès au site de l’usine des pipes Ropp avec sa haute cheminée. Jean nous raconte que son grand-père y a travaillé.
Il faut faire très attention à la traversée de la D50, avant d’attaquer la raide montée à la Roche de Châtard.
Certains ont sûrement regretté l’arrêt définitif au parking … mais, en haut, quelle récompense ! des belvédères sur la ville et les collines environnantes tout le long de la crête et à la Croix, un panneau d’orientation légendé nous donne encore des infos sur Baume.
Le chemin du retour redescend doucement jusqu’au-dessus du camping et du centre de rencontre. Le sentier avait été occupé ces dernières semaines par les forestiers pour l’exploitation et le débardage du bois. Heureusement, le terrain n’était pas trop détrempé et nous avons pu rejoindre la vallée sans encombre malgré les grosses ornières de boue.
Surprise ! Un comité d’accueil nous a réconfortés avec une distribution de biscuits. C’étaient des parents qui attendaient leurs enfants partis faire un entraînement sportif sur la Véloroute.
Nous sommes passés devant la halte fluviale et nous avons rejoint le parking.
Je ne sais pas où en est la fourmi et la tortue de la maison à tourelle … moi, je suis bien fourbue mais contente : Baume et ses alentours n’ont plus de secrets pour nous.
Nelly Cucchiaro
Photos : Sophie, Michel, René
Bonjour à tous.
En lisant ce magnifique résumé,j’ai une pensée pour l’ami Claude Grognu, disparu depuis, qui à l’arrivée
à Baume les Dames, nous avait fait la surprise, en nous invitant à fêter ses 80 ans à la Ferme Ligier.
Ancien gendarme , vivant en « ermite » , il attendait chaque promenade avec impatience: nous étions sa famille disait-il . Salut Claude
Daniel Putaud
Merci pour ces belle photos ainsi que pour le reportage.
Merci Nelly pour cette belle rando instructive et chaleureuse(dans les coeurs).