Balade entre nature, histoire et douce humanité.
Sous un ciel gris et une température clémente, nous nous sommes retrouvés à une vingtaine de personnes au matin sur la promenade du Saugeois à Conliège.

L’ambiance était chaleureuse, et, déjà la promesse d’une belle journée se faisait sentir. Au départ, nous avons pris notre photo traditionnelle du groupe, comme un sceau posé sur ce moment partagé, puis nos pas se sont élancés sur les chemins du Jura.
La montée nous a mené sur le premier plateau du Jura par le tunnel des Cent Marches, passage discret vers l’ancienne voie ferrée du XIXe siècle.
Cette voie, qui connut un demi-siècle de service avant de se métamorphoser en voie verte, est aujourd’hui un havre de paix pour randonneurs et cyclistes. La pluie, légère et ponctuelle, s’est glissée parmi nous comme une invitée timide, n’altérant en rien notre bonne humeur.
Le chant des oiseaux nous a accompagné tout au long du chemin, fil musical vivant qui a apporté une harmonie presque méditative à notre progression. Des échanges entre randonneurs, nombreux et simples, ont tissé des liens aussi naturels que les sentiers sous nos pieds.
Nous avons ensuite admiré la reculée de Revigny, ses falaises majestueuses et les traces de ses anciens habitats troglodytiques.
Puis le village de Briod nous a accueilli, et avec lui la chapelle Saint Jérôme, remarquable pour ses pignons à redents, une ingénieuse architecture médiévale destinée à protéger les toits de chaume des vents violents et à limiter les incendies.
Un peu plus loin, nous fûmes touchés par la paisible présence de l’église Saint Étienne de Coldre et de son cimetière ancien. Là, dans ce lieu mystique, reposent les mémoires du passé : tombes du début du XVIIIe siècle et vestiges gallo-romains témoignaient d’un monde endormi mais toujours vivant sous nos regards respectueux.
Le déjeuner fut un temps de partage à l’ermitage de Conliège, un site empreint de spiritualité, surplombant la vallée. Abrités, rassemblés, nous avons partagé ensemble un instant de repos dans une atmosphère simple et vraie, nourris autant par la vue que par les liens entre nous.
L’après-midi, nous avons repris le chemin du retour par Perrigny, foulant de nouveau la voie verte, longeant les vignes encore endormies du printemps.
Le tunnel de la Diane nous a offert un dernier passage mystérieux avant de retrouver Conliège, où un goûter attendait les marcheurs.
Un immense merci à chacun des participants, dont certains avaient fait près de trois heures de route pour partager cette journée. Leur présence, leur bienveillance, et leur énergie ont fait de cette randonnée un moment de vie précieux, lumineux et profondément humain.

Texte de Vincent,
Photos de Alain, Catherine, Danielle et Hubert