Autour du Mont Salbert (90) – Octobre 2017

Dans le Territoire de Belfort, le Mont Salbert, qui culmine à 630 mètres, est le premier ballon au sud des Vosges. Il domine la ville de Belfort et sa trouée.Ce dimanche 15 octobre, nous nous sommes donné rendez-vous à Essert, village d’environ 2700 habitants, proche de la Haute-Saône par laquelle nous allons aborder le Salbert. Nous emprunterons d’abord le Chemin de Compostelle qui nous conduira à Buc, avant de rejoindre la Haute-Saône à Châlonvillars.
Il fait encore un peu frais ce matin sur la place de la mairie et nous démarrons tous les douze dans la bonne humeur. Nous passons devant l’église, qui se caractérise par son absence d’horloge, puis arrivons au lavoir dans le bas du village. La rivière souterraine qui l’alimente est à sec.Nous grimpons ensuite à Notre Dame du Vœu, chapelle très bien fleurie par un habitant du village. Dans le cahier, nous voyons que trois pèlerins sont passés en octobre. Je raconte au groupe l’histoire de la chapelle, érigée car le village fût épargné durant la première guerre mondiale. Touchée par un tir allemand en 1944, nous cherchons en vain le trou de balle dans la porte !Peu de temps après, nous arrivons à l’ouvrage de la Côte d’Essert, fort trapézoïdal, entièrement sous la roche. Il a été construit vers 1890 au cas où le fort du Mont Vaudois ne tiendrait pas face à l’assaut de l’ennemi venant de Langres.Nous progressons en forêt quand soudain, nous nous retrouvons au milieu d’une battue et de chasseurs qui rappellent alors leurs chiens. Au sortir du bois, nous arrivons à Buc, encore dans le Territoire et Antoine me demande si je ne me suis pas trompée de chemin : en effet, depuis le début on ne fait que s’éloigner du Salbert …
Partis à 9 h, il est déjà 11 h et nous ne sommes pas encore arrivés à Châlonvillars où René nous attend avec le ravitaillement : café, jus de pomme, gâteaux. On commence à avoir faim. La température grimpe et nous quittons les pulls. Requinqués, nous traversons le canal de la Haute-Saône à Châlonvillars. Il fait bon, le groupe avance en profitant de la douceur de cette belle journée d’automne.Nous montons au Petit Salbert, passons près des premières casemates, et sommes impressionnés par des piles de bois qui bordent le chemin.A 13 h, nous arrivons au sommet du Salbert, certains affamés. Nous nous installons sur deux tables de pique-nique, l’une au soleil, l’autre à l’ombre. Commence alors une navette entre les deux tables pour partager vin de Bierzo ou de Rioja, madeleines de Catherine et far breton.Nous profitons du soleil. Nous sommes bien tous ensemble.
Après le repas, nous montons aux tables d’orientation, et admirons le paysage : au nord, la plaine de Chaux, l’étang du Malsaucy, le Ballon d’Alsace et la Planche des Belles Filles ; au sud, l’agglomération de Belfort, le château et son Lion, plus loin le Jura et, dans la brume, quelques dents des Alpes ; à l’ouest, la butte d’Etobon et la Chapelle de Ronchamp.
Il est bientôt l’heure de redescendre, nous immortalisons notre passage par une photo sous les feuillages dorés. Nous passons en sous-bois et nous nous arrêtons pour voir de magnifiques chevaux. Dans la combe qui nous ramène à Essert, nous rencontrons des adeptes de flèche polynésienne. Antoine s’exerce à ce jeu qu’il a pratiqué étant enfant.Pour moi, l’organisation d’une randonnée était une première. J’ai passé une très belle journée avec ce groupe sympathique et je remercie tous les participants, certains venus de très loin.

Martine
Photos René

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