A la rencontre des Chemins, la Via Francigena – février 2025

Battant (sourire) le froid au départ du parking Chamars, au cœur de Besançon, notre randonnée du 16 février dans les pas de l’archevêque Sigeric a conduit 21 pèlerins sur la Via Francigena, de Besançon à Montfaucon.

Quelques mots avant de démarrer pour expliquer que Besançon appelée Vesontio dans l’antiquité, était un axe de communication très fréquenté par les pèlerins se rendant à St Jacques de Compostelle mais également à Rome !
Et Sigeric parti chercher le Pallium, bande de laine blanche remise aux archevêques par le Pape à Rome, consigna son retour, à pied, les 79 étapes de Rome à Canterbury, en passant par Besançon, dans un journal, qui depuis a permis de tracer la Via Francigena, la route des Francs. 2200 km à pied !


Le soleil est au rendez-vous, et d’un bon pas, nous cheminons le long du Doubs, avant de rejoindre une belle montée accompagnée des chevreuils derrière la citadelle de Besançon puis un premier plateau qui offre une vue magnifique sur les collines de Chaudanne et la Citadelle.


Puis nous rejoindrons tranquillement, la Chapelle des Buis, haut lieu spirituel des frères Franciscains, après avoir cheminé le long d’un chemin de croix et d’un rosaire. La chapelle érigée sur un ancien ermitage datant du 13ème siècle, comporte des éléments remarquables : une pierre qui servait d’autel pendant la révolution pour la célébration de la messe, une vierge à l’enfant du 17ème siècle, une pietà du 14ème siècle, les motifs de ses vitraux inspirés des saisons et de la flore comtoise, l’autel représente un buisson ardent, un bénitier en pierre, et un remarquable tabernacle ….
Et des cartes postales éditées à l’aide de photos prises par notre ami et adhérent Gabriel Vieille !


L’église Notre Dame de la libération est un second lieu de culte pour les frères Franciscains, et nous sommes accueillis par Frère José qui très fraternellement prend le temps de nous présenter l’histoire de ce monument, construit sur un ancien site militaire appelé Mole des Buis, et consacré au lendemain de la seconde guerre mondiale par Monseigneur Dubourg, ce dernier voulant bâtir un édifice si la capitale comtoise était épargnée des bombardements.


Des plaques commémoratives des 5500 diocésains civils et militaires morts pendant le conflit furent ajoutés dans la magnifique crypte de même qu’une statue monumentale de 7 mètres de haut, de la Vierge Marie.

Nous rejoignons ensuite Montfaucon, pour un déjeuner à l’abri, dans la salle communale, mis à disposition par la mairie, et sommes accueillis chaleureusement par le maire M. Contoz.


Montfaucon est pleinement impliquée dans l’accueil des pèlerins, sur la Via Francigena, et fait partie de l’AEVF (association européenne de la Via Francigena). Gratitude pour l’accueil, qui nous a permis de déjeuner confortablement à l’abri du froid. Un bon moment de partage pour tous !

Nous quittons la Via Francigena, pour rejoindre le Château de Montfaucon, datant du 11ème siècle, en cours de restauration depuis son acquisition par la commune en 1984, puis nous empruntons le chemin de retour avec des points de vue magnifiques sur les rives du Doubs et les différents forts de Bregille, citadelle, en passant par la Malate en empruntant l’Euro vélo 6.


La Malate a abrité une léproserie, appelée aussi Maladrerie, nous y retrouvons les vestiges de l’aqueduc romain, la station de traitement des eaux, et une curiosité : une soucoupe volante, accompagnée des bottes immenses !


Nous traversons le barrage écluse mis en service en 1830 dans le cadre du projet du canal du Rhône au Rhin, sur la passerelle mode doux mise en service en 2010.


Puis sur la rive droite du Doubs nous rejoignons le site de la Rhodiaceta (RHOdanus = Rhône, ceta = soie), société industrielle fondée en 1922 sur une usine créée par l’inventeur bisontin de la soie artificielle Hilaire de Chardonnet au 19ème siècle.
Site abandonné en 1982 ; Les vestiges du site nous permettent de découvrir quelques fresques d’actualité, sur les conflits Israël Palestine, et Ukraine, ainsi qu’un moment culturel de l’histoire du site.


Le retour au parking Chamars – sans passer par Battant (sourire) – nous permet de découvrir la maison natale de Hilaire de Chardonnet, et donne un aperçu de tous les beaux sites à découvrir encore, la fontaine Utinam, la cour Granvelle et son musée du temps ….

La bonne humeur était au rendez-vous de cette longue randonnée (19 km), les courbatures aussi je crois, alors merci à tous pour vos sourires, et la joie manifestée tout au long de la journée !

Texte : Christine Rozet et Alain Pierret
Photos : Christine, Danielle, Thérèse, Gérard, Michel et René

Cette publication a un commentaire

  1. Marie-Thérèse Schaffter

    Merci pour cette belle histoire et les photos! Marie-Thérèse

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