Chemins partagés 2024 – 13

Voici quelques nouvelles qui, je le souhaite, vous intéresseront.
2025 se profile déjà avec les sessions de préparation à l’hospitalité et à l’accueil francophone !
Vous pourrez aussi découvrir une voie que peu d’entre nous connaissent, avec Guy Diemunsch qui nous fait l’amitié de partager sa marche de Namur à Vézelay.


Marcher et pédaler pour de bonnes causes

Lors de la permanence de novembre, à Belfort, nous avons eu le plaisir d’accueillir Hervé Olivier.
L’ex-chef d’entreprise n’était pas venu demander des conseils avant son départ, puisque, parti de Mélisey le 8 juin, il est arrivé le 9 septembre à Compostelle. Une aventure personnelle pour celui qui n’était pas marcheur à la base. Une itinérance qu’il a aussi souhaité effectuer, avec le soutien du club ROTARY Luxeuil Vosges du Sud, pour aider à la lutte contre le cancer et les maladies du cerveau.

Son projet avait eu les honneurs des médias : 

Après cette première expérience réussie, Hervé qui, jusqu’à présent, n’est pas cycliste, s’est fixé un nouveau challenge. Partir le 14 décembre de son domicile pour rejoindre Conques le 22 décembre à vélo.

Si vous êtes sensibles à sa démarche, si vous souhaitez effectuer des dons, vous pouvez suivre Hervé sur son site : 

Tous les dons reçus sont collectés par le Rotary et versés à la ligue contre le cancer et « Espoir en tête ».


Sur-tourisme à Compostelle ? 

Michèle nous conseille de regarder, en replay, le document d’Arte d’une trentaine de minutes diffusé le 26 novembre (rubrique « Regard »), sur le sur-tourisme sur les chemins de Compostelle :

Incroyable 600000 pèlerins vont arriver cette année à la cathédrale, une augmentation que les habitants ne veulent plus ! Pire qu’au Mont St Michel ! 

commente Michèle, hospitalière cette année dans plusieurs gîtes en France et en Espagne.

Note : il s’agit dans ce reportage du Camino Francès, particulièrement des 100 derniers kilomètres.
Sur le chemin franc-comtois, vous serez très tranquilles !


Vous souhaitez devenir « hospitalier » ?

Philippe Dionnet, président de Compostelle-France, informe des sessions de préparation à l’hospitalité mises en place par les associations. Voir ci-dessous.


Vous souhaitez accueillir les pèlerins francophones à leur arrivée à Compostelle ?

Webcompostella forme les accueillants qui s’engagent pour une quinzaine complète à recevoir, accueillir les pèlerins. L’accueil francophone sera ouvert du 15 mai au 31 octobre 2025.

Les candidatures sont ouvertes dès à présent et jusqu’au 5 janvier.

Tous renseignements et questionnaire en ligne pour candidater sont sur le site de webcompostella.


Un nouveau président de la FFRandonnée 

Logo FFR

Danielle, la présidente, informe que la FFR a changé de président avec l’élection de Frédéric Montoya pour la mandature 2024 – 2028.

Ce fut une grande affaire que ces élections ! Cela a bien occupé le CD 90 et chaque club ou association a voté. Je l’ai bien sûr fait avec les conseils avisés du président du comité 90, Bernard Phulpin. Des Franc-comtois sont élus : Guy Berçot et Florence Vougnon.

précise Danielle.

Plus d’informations en cliquant sur le logo de la FFRandonnée ci-dessus.


Xavier voyage et chante en anglais

Xavier Voyage, marcheur-chanteur-compositeur, nous avait fait parvenir il y a quelques mois une chanson que plusieurs adhérents avaient appréciée. Il revient

pour partager la suite de ce projet musical. La version anglaise de « Compostelle m’appelle » vient d’être publiée sur toutes les plateformes de streaming sous le titre « Compostela calls ». En espérant que cela vous plaise ! 

Rappel de la version française : https://www.youtube.com/watch?v=jtDbn185qZ4

 


Lutter contre le harcèlement sexuel sur les chemins

Suite à la parution de l’article dans le journal The Guardian le 11 novembre relatif à “Des femmes marchant sur le Camino de Santiago parlent de harcèlement sexuel terrifiant“, l’Agence française des Chemins de Compostelle a été sollicitée par la presse sur les dispositifs de prévention existants. Elle signale deux outils :


Ils sont arrivés ! 

Pour info, nous avons terminé notre chemin de Saint-Jacques au printemps dernier (départ le 13 mars de Pamplona , arrivée le 10 avril à Santiago), puis visites de Fisterra et Muxia.
Chemin débuté quelques années plus tôt au départ de Mamirolle. Des souvenirs merveilleux plein la tête !!
Nous allons marcher sur la Via Francigena l’ an prochain.
Cordialement

Didier et Christine Gardavaud

Leffe, village et abbaye – Photo Guy Diemunsch

Sur la Voie de Namur (Belgique) à Vézelay

Voici le début du récit de Guy Diemunsch :
Quelques bons souvenirs – sur la Voie de Namur (Belgique) à Vézelay
avec le projet et son premier jour. La suite en PJ et dans les prochaines lettres …

À l’origine, une visite d’un couple d’amis belges descendus du Hainaut pour passer une semaine en Franche-Comté et se rendre compte de la rigueur des hivers dans le Doubs (ils n’ont pas été déçus).
Ensuite, en guise de cadeau d’accueil, je me vois recevoir un topoguide de la FFR traitant du parcours d’un ‘‘Chemin de Compostelle’’ : Partant de Namur, et remontant la vallée de la Meuse, il entre en France vers Rocroi, se prolonge vers Reims, atteint Troyes et dépasse Chablis jusqu’à rejoindre Vézelay.

Ce présent s’apparentait nettement à un défi !

L’idée, en couveuse, abrégea sa gestation de longue durée et naquit naturellement alors que je me trouvais à cours de projets. C’est vers les fins d’hiver que ceux-ci mûrissent et donc, séduit par cette nouvelle gageure, je trouvais-là l’occasion de renouer avec mes amis et même – cerise sur le gâteau – peut-être remarcher avec eux (je les avais connus quelques années plus tôt à Cajarc sur la Voie du Puy-en-Velay).
Mon initiative fut saluée comme je m’y attendais, mais hélas, ne cadrait pas avec leurs objectifs, déjà bien arrêtés. En revanche, ils pouvaient m’accorder deux jours d’un week-end – leur convenant – pour me mettre le pied à l’étrier.
La proposition restait séduisante, même si je devais fractionner le périple. Accord conclu, le départ de notre randonnée de deux jours fut fixé un 15 juin (2013, pour être précis). Pour moi seul, la vadrouille principale se déroulerait un mois plus tard.

Vint le jour J-1, une journée d’autoroute à traverser la Lorraine, le Luxembourg et les Ardennes belges jusqu’à un village, dans les environs de Mons.


Tout s’enchaîne très vite et très tôt : des préparatifs hâtifs, un transfert de mes bagages de randonnée, un jus avalé sur le pouce et rien d’autre dans le cornet, c’est le départ à cru avec Marie-Françoise et Michel en conducteur de sa voiture.
Direction : province de Namur, plus précisément GODINE, petite ville au sud de la capitale régionale.

« Tu verras, me dit Michel, là-bas, un vrai petit-déjeuner nous attend ; Gérard et Jacqueline chez qui nous sommes attendus sont des parents éloignés. »

Une heure de trajet sur des routes à circulation fluide en se jouant des radars, et nous remisons la voiture dans une propriété verdoyante proche du fleuve (pour moi, la Meuse est plus qu’une rivière).
La table est dressée pour un plantureux repas, le festin que l’on convoite avant de partir à l’assaut du monde.

1er jour

Il est près de 10h30 quand nous chaussons les croquenots devant le regard patelin du vieux couple qui nous a reçu comme des nobles partant pour les croisades.

Nous sommes prêts et sacrifions aux indispensables amabilités qui précèdent une séparation. À un train de sénateur, nous parcourons l’allée gravillonnée qui découpe la pelouse pour aborder directement une étroite chaussée longeant la rive de la Meuse. Michel a scrupuleusement potassé la carte et, confiants, nous partons dans le bon sens. Inutile de se fier au courant, il n’y en a pas, ni au sens de l’orientation car le cours d’eau se tord en une suite de méandres déconcertants. Quant au soleil, il se planque derrière une couche de nuages épaisse comme du sirop de Liège.

Pour ces deux jours, je n’aurai qu’à me laisser traîner et je me concentre plutôt sur un environnement nouveau pour moi : les flottilles de bernaches (oies du Canada), seuls habitants visibles à la surface du fleuve, et en face, sur l’autre rive, un versant abrupt qui déroule son liseré sylvestre depuis une crête ciselée et tombe dans l’eau à 150 mètres plus bas. Au-delà du village serti au creux d’un vallon alluvial lové dans un coude, il faut s’attendre à de belles montées en perspective.

Nous avançons sans hâte sur la voie de promenade qui conduit vers les maisons et nous trouvons la première balise ; commune à trois GR dont le 654 qui nous intéresse et qui me mènera à Vézelay … tantôt.
Traversée de Godine, village dortoir et tout de suite, finie la gaudriole, les choses sérieuses commencent sans attendre. Adieu la Meuse, si l’on veut éviter la route, il faut prendre de la hauteur. Un regard complice vers une minuscule chapelle Saint-Roch (patron des pèlerins) et le sous-bois nous avale.

Les affaires sont et restent sérieuses car à chaque descente succède une ascension (je n’apprends rien à personne). Au spectacle de canetons jouant sur les algues ballottées par le courant vif d’un clair ruisseau, suit une grimpette en rocaille qui débouche face à une vaste plaie béante : une carrière de schiste. De nombreuses exploitations jalonnent ce coin de Wallonie et constituent l’une de ses principales ressources (Marie-Françoise se charge de mon éducation). Les produits extraits du socle de ces anciens contreforts des Ardennes recensent aussi le grès et surtout le marbre… Les belles demeures, églises et châteaux de la région en témoignent depuis toujours.

Des hameaux dispersés se cadrent au fil du plateau vallonné et boisé. Témoin d’une occupation médiévale, le château de ‘‘Poilvache’’ se carre devant nous, ses murailles fracturées se hissant d’une gangue buissonneuse. En ruine depuis que des canons français – ceux du roi Henri II – sont venus émietter la forteresse qui jusqu’en 1544 défendait le commerce fluvial. Je me défends en prétextant que je n’étais pas né, et que d’ailleurs mes compatriotes de l’époque vivaient sous la coupe de Charles Quint, comme les leurs.
Descente pour retrouver la Meuse et un cadre idéal pour casser la croûte entre le roc et l’eau. Le bleuet ! J’avais perdu l’image de Michel qui transporte toujours plusieurs babioles grevant le poids de son sac à dos qui pèse plus qu’un mortel moyen ne saurait en supporter. Qu’importe, le café qu’il sert avec un franc sourire ne se refuse pas.
L’après-midi s’engage par une remontée à travers une sylve verdoyante et compacte ponctuée d’immenses hêtres rouges plantés à un intervalle rigoureusement calibré. Nous atteignons bientôt le plateau et une succession de pâtures où paissent de placides bovins en robes blanches éclaboussées de taches d’un gris cendre virant au bleu.
Plus loin, le terrain se transforme et devient rocailleux, ne nourrissant que des buissons malingres et des herbes folles. Le sentier s’infléchit et nous arrivons au bord d’une entaille profonde : la vallée de la ‘‘Leffe’’. Une sente sauvage dévale à travers la friche. Un soleil devenu vaillant illumine les herbes folles où se mêlent orchidées et œillets. Une dernière enjambée et le pied se pose sur une petite route bordée d’un parapet. Les pierres sèches ne cachent rien de ce qui se niche au creux de la combe : un imposant ensemble de bâtiments disposés selon la géométrie caractéristique des édifices religieux monastiques. Voici ‘‘l’abbaye de Leffe’’, fondée en 1152 par des moines d’une abbaye voisine : ‘‘Floreffe’’. Ces deux noms titillent agréablement l’intellect des amateurs de bonne bière belge, partout – et même plus loin ».

La suite du premier jour peut-être téléchargée ci-dessous.


Nicole
Communication af-ccc

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