Ne sommes-nous pas bien devant notre ordinateur lorsque le temps hivernal nous incite à rester chez nous ? Voilà donc un petit voyage immobile avec des informations, des nouvelles variées de votre association, de ses adhérents et partenaires.
Randonnée du centenaire aux environ de Belfort
Le CDRP 90 organise une randonnée le 3 avril prochain.
La sortie sera limitée à 200 participants.
Inscription obligatoire du 23 janvier au 27 mars.
Pass sanitaire exigé.
Tous renseignements et inscriptions auprès de Michel Limoge au 06 84 19 26 78 – mail : limoge.mic@orange.fr
« Permanencier » à Vézelay
Danielle, notre présidente, communique le message qu’elle a reçu de Michel Guichard, des Amis et Pèlerins de Saint-Jacques de la Voie de Vézelay :
En espérant que je pourrai ouvrir la permanence le 15 mars et surtout la laisser ouverte jusqu’au 15 octobre, je vous fais parvenir la feuille d’inscription 2022 pour les personnes intéressées et confirmation pour les personnes déjà inscrites. Je prendrai les inscriptions dans l’ordre d’arrivée.
Voici la fiche d’information:
Deuil
Bernard Bichet, dit Moustache, est décédé le 23 janvier.
Il accueillait avec chaleur les pèlerins de passage à Baslières dans le café qu’il avait adjoint à sa brocante en 2017.
disait-il.
« Nous sommes affiliés au chemin de Compostelle. Les marcheurs font une pause pour chiner et discuter, mais aussi pour boire un café. Ici, ce que l’on propose, c’est l’accueil et l’amitié »
L’af-ccc adresse à ses proches ses sincères condoléances.
Les adhérents ont marché l’an passé, ils remercient l’af-ccc, ses bénévoles, ses hébergeurs, et partagent leurs souvenirs
Carte de Christine Rozet
« Et voilà une étape de franchie, Besançon/Le-Puy-en-Velay, avant de reprendre prochainement le chemin pour Santiago. Un grand merci pour votre aide, pour la préparation de mon parcours, et également à l’association et à ses bénévoles pour la qualité du balisage. Très cordialement, Ultreïa »
Note : depuis son retour, Christine Rozet a décidé de devenir hébergeuse à son domicile, à Besançon.
Mail de Marie-Thérèse Schaffter
« Bonjour à vous, J’étais passé chez vous (Claudine) pour avoir des renseignements et vous acheter le guide ainsi que la credencial la veille de mon départ, le 11 juin. Tout s’est bien passé. Je suis arrivée au Puy le 4 juillet, à Saint-Jean-Pied-de-Port le 13 août, à Santiago le 16 septembre. J’ai continué à pied jusqu’à Fisterra puis Muxia. Ensuite j’ai fait du cabotage en car pour visiter les villes de la côte nord de l’Espagne en y restant deux ou trois jours : La Corogne, Santander, Bilbao, San Sebastian. J’ai repris la marche à San Sebastian pour remonter à l’envers la voie du littoral dite de Soulac jusqu’à Arès, bassin d’Arcachon où habite l’une de mes sœurs. Là, je me suis posée quelques jours avant de rentrer à Besançon avec blablacar où je suis arrivée il y a maintenant deux semaines. Plus de quatre mois de pérégrination, 2360 km à pied selon l’application de mon téléphone. Je vous remercie de vos bons conseils. Bien cordialement »
d’Yvan Taglione
« voici un lien (à suivre avec indulgence) pour partager mon parcours le Puy – Figeac fin août début septembre, amicalement »
Jean-Roch et Yvan Taglione, les hasards du chemin
En visionnant avec plaisir le livre illustré d’Yvan, qui me rappelait bien des souvenirs, j’ai remarqué qu’il parlait plusieurs fois d’un certain Jean-Roch. Intriguée, puisque j’avais reçu en juillet dernier un pèlerin du même prénom faisant étape chez moi à Héricourt, j’ai voulu en avoir le cœur net : s’agissait-il de la même personne ? Ayant l’habitude de prendre en photo chaque marcheur au départ de chez moi, il m’a été facile de demander à Yvan s’il reconnaissait son compagnon de marche :
« Que le Chemin est petit ! Mais oui il s’agit bien de lui ! Souhaitons qu’il réalise tous ses rêves ! »
a répondu Yvan.
Ayant les coordonnées de Jean-Roch dont j’avais suivi la marche jusqu’à Fisterra, grâce au lien web qu’il m’avait donné, il m’a été facile de reprendre contact. Lui aussi a donc lu avec intérêt le livre d’Yvan et a apporté quelques commentaires dont voici des extraits :
« C’est très gentil d’avoir partagé le lien de l’album d’Yvan. C’était très plaisant de le parcourir et de me remémorer les fois où nous nous sommes croisés. Je me souviens l’avoir pris pour un Suisse après ses premiers mots prononcés avec ce qui me semblait être l’accent helvète [….] Chacun fait son chemin et il n’y a pas de bon et de mauvais chemin. En revanche, l’attitude qui consiste à réserver à plusieurs endroits le même soir sans décommander ensuite est un manque de respect pour les hôtes et aussi, indirectement, pour les autres pèlerins[….]. Yvan parle d’un certain ‘Jean-Marc’ et j’imagine que c’est celui auquel je pense, effectivement caractérisé par un certain embonpoint J’ai eu beaucoup d’admiration pour cet homme croisé pour la première fois à Saint-Côme d’Olt. Il était parti le premier le lendemain en négligeant quasiment le petit-déjeuner. Ce n’était pas pour être le premier mais simplement parce qu’il avait conscience que la journée allait être difficile et qu’il fallait qu’il parte tôt s’il ne voulait pas arriver en dehors des délais. Je l’ai revu à la fraîche dans les rues de Conques, pour la même raison[…] Puis, il a disparu de mes radars. Ce n’est qu’au retour de Fistera, aimanté par la place de la cathédrale, que je l’ai vu arriver. J’en ai été extrêmement ému. Il peut être fier de lui car il est vraiment allé au-delà de lui-même, il s’est surpassé et il a été récompensé ».
« Nicolum » d’Alain Humbert
Alain livre une des nouvelles dont il a le secret. En voici le début.
Bernard et François sont des amis d’enfance. Voisins dès leur plus jeune âge, ils ont fréquenté la même école communale et si leurs parcours scolaires ont ensuite divergé, ils travaillent aujourd’hui dans la même entreprise, un leader mondial de la construction automobile. François s’occupe d’organisation du travail avec sans cesse le souci du bien-être de l’homme, de sa santé, de sa bonne adaptation aux travaux tandis que Bernard est l’homme qui parle aux robots. Son job consiste à adapter les programmes informatiques pour que ses protégés soient à même d’effectuer de nouvelles tâches, toujours plus variées et plus complexes. Contrairement à son ami, il n’a pas à se préoccuper de ce qui rend l’homme si fragile au travail : fatigue, handicap, caractère, humeur, grossesse, maladie… sont autant de termes qui n’appartiennent pas à son vocabulaire.
Aujourd’hui, quadragénaires, ils ont pris l’habitude, depuis quelques années, d’abandonner femmes et enfants l’espace de deux semaines pour aller arpenter les Chemins de Compostelle. Ils se sont découvert cette passion il y a une dizaine d’années et depuis, chaque première quinzaine de septembre, ils ne manquent jamais ce rendez-vous avec le Camino.
Une seule exception toutefois, l’année 2020, cette satanée année Covid où les règles sanitaires espagnoles leur ont interdit de poursuivre le pèlerinage qu’ils avaient interrompu l’année précédente à Salamanca.Ce n’est donc qu’en septembre 2021 qu’ils ont pu rejoindre Salamanca avec l’objectif de rallier Saint-Jacques-de-Compostelle. Les premières étapes leur sont vite apparues comme un copier-coller de ce qu’ils avaient connu en Andalousie puis en Estramadure : de vastes plaines où les paysans cultivent des céréales, des herbages avec çà et là des chênes verts dont les glands régalent les porcs pata negra et un horizon très lointain où ciel et terre se confondent ; au centre un long chemin rectiligne, sans la moindre bosse pour tuer la monotonie du paysage. Depuis quelques jours, ce décor s’est transformé. Ce grand plateau de la Meseta a laissé la place aux contreforts de la Cordillera Cantabrica. Une chaine de montagnes où il faut passer de vallée en vallée en franchissant des cols à plus de mille mètres d’altitude Aujourd’hui, au terme d’une longue étape, Bernard et François viennent d’arriver dans le petit bourg de Lubián. Ils n’ont pas eu de difficulté à trouver l’albergue, c’est la première maison du village, une ancienne demeure, magnifiquement restaurée et très fonctionnelle. Il n’y a pas d’hospitalero pour les accueillir, mais ils ne sont pas surpris, car le site « Gronze », qui tient une situation actualisée de tous les hébergements espagnols, précisait que c’était une albergue « donativo » ; pas de tarif imposé, chacun glisse son obole dans une boîte et c’est un employé communal qui le lendemain vient remettre en état les lieux et prélever les dons des derniers occupants. Il n’est que 16 heures en cette journée de septembre et le soleil est encore très haut dans le ciel. François se dit que c’est le moment de faire une lessive, qu’elle aura bien le temps et la chaleur nécessaire pour sécher avant la nuit. Bernard lui préfère prendre sa douche, ses habits de pèlerin, ils attendront bien demain.
Si la cuisine et le dortoir sont plutôt spacieux, la salle de bain par contre est relativement exigüe : douche, toilettes et lavabo occupent la même pièce. Comme il en a l’habitude, Bernard commence par sa barbe. Dans un rituel qu’il est capable d’effectuer les yeux fermés, il se passe de l’eau sur le visage puis frotte entre ses mains son petit savon jusqu’à créer suffisamment de mousse qu’il s’applique ensuite partout où il veut passer le rasoir : les joues, le menton… Au moment où il repose le savon sur le lavabo, celui-ci glisse de ses mains et tombe au sol. Un événement bien anodin, qui ne mériterait même pas une ligne de cette nouvelle, sauf qu’en se baissant et en déplaçant la petite poubelle de plastic blanc au pied du lavabo, Bernard remarque quelque chose de brillant, à même le carrelage. Oubliant quelques instants ce qu’il recherchait, il saisit l’objet et le dépose sur le lavabo. Il est alors étonné de constater que c’est une gourmette dorée avec de jolis maillons et une petite plaque sur laquelle est gravé le prénom « Nicolas ». Il comprend alors très rapidement que ce Nicolas doit être un pèlerin qui est passé par ce gîte récemment, peut-être même hier, et qu’en faisant sa toilette, il aura posé sa gourmette sur le bord du lavabo et que, tout comme son savon à l’instant, elle sera tombée au sol sans qu’il s’en soit aperçu. Un scénario aussi simple que logique et que Bernard prend vite pour une certitude.
Il appelle François pour lui faire part de sa découverte et pour lui également, c’est forcément comme cela que ça s’est passé, aucune autre explication n’est possible tellement celle-là est évidente. Chacun sous-pèse la gourmette, cherche d’éventuels poinçons en l’observant sous tous les angles ; non, rien ne prouve qu’elle a été fabriquée dans le plus noble des métaux, mais par son esthétique et son originalité, il paraît évident aux deux amis que ce n’est pas de la pacotille ».
Que va-t-il advenir de la gourmette trouvée ? Vous le découvrirez dans le texte intégral téléchargeable en bas de cette page.
Que se passe-t-il à la FFACC ?
Notre association est affiliée à la Fédération Française des associations des Chemins de Compostelle.
La présidente, Annie Cardinet, a fait parvenir à Danielle un point des activités en cours et un appel à bénévoles.
Danielle commente :
« les activités de la Fédération FFACC sont nombreuses pour ce bureau de 5 à 6 personnes. Il est vivement souhaité que les associations apportent leur aide, concours…. pas aisé de trouver des qualifications, des énergies….Postuler peut se faire directement auprès de la présidente, Annie Cardinet, coordonnées dans la missive. Bénévoles bienvenus »
Voici la lettre d’Anne Cardinet :
Que se passe-t-il à l’af-ccc ?
En Franche-Comté, les bénévoles sont également actifs.
- Conseil d’administration par Zoom pour définir les axes de travail 2022.
- Mise à jour en cours du guide pratique avec vérification, par une équipe de responsables de chaque secteur, de toutes les informations concernant les hébergements, les services… L’édition 2022 sera disponible prochainement.
- Déplacement en Bourgogne pour vérification du balisage et réflexion commune, avec les associations jacquaires voisines, sur une réédition de notre guide « Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle en Franche-Comté et en Bourgogne »…..
Bonne lecture, à bientôt,
Amitiés jacquaires,
Nicole
Communication AF-CCC (association franc-comtoise du chemin de Compostelle
Et comme promis, l’intégrale de la nouvelle d’Alain Humbert, Nicolum